Chronique #177: Home Sweet Home – Antoine Philias & Alice Zeniter | Hailey

❝ Home Sweet Home 

Antoine Philias & Alice Zeniter

Date de publication: 13 mars 2019

Maison d’édition: L’école des loisirs

Collection: Medium +

Genre: Young adult

Nombre de pages: 299

Tome: 1/1

Prix: 15,50€

Cleveland, 2008. Lors de la crise des subprimes aux Etats-Unis, la ville de Cleveland (Ohio) est frappée de plein fouet. Anna, 17 ans, fuit sa famille en faillite et ses parents défaillants, avec ses frères jumeaux Chris et Bog. Direction Winston High, le lycée de la ville, abandonné. Ils seront peu à peu rejoints par d’autres jeunes livrés à eux-mêmes ou fugueurs, Oliver, Dean, Lily, Dalila, Bart… Puis Elijah qui trouve aussi refuge au sein de ce grand paquebot qui prend l’eau pour tenter de rester à la surface de cette ville qui sombre. À la tête de cette petite bande, Anna tente de maintenir le cap pour faire face au quotidien. Système D, débrouille, la bande s’organise pour survivre. La petite communauté repose sur un fragile équilibre. Jusqu’à l’arrivée de Marcus et des Pèlerins.

Tout d’abord, comment ne pas parler de cette magnifique couverture? C’est la première chose que j’ai remarquée, et je savais déjà que j’allais apprécier ce roman. De plus, le résumé est alléchant, on nous promet des adolescents en fuite, issus de milieux compliqués, dans une époque qui l’est tout aussi. Cela m’a suffit pour savoir qu’il me fallait à tout prix lire ce roman.
Et je remercie pour cela les éditions de l’École des loisirs qui m’ont fait parvenir ce roman en service presse! Et j’espère être à la hauteur pour vous donner envie de lire à votre tour ce roman, qui pour moi, est une pépite.

Commençons par le commencement: le prologue, constitué de messages, m’a tout de suite happée. C’est intriguant, mystérieux, et surtout bien écrit. Il y a tout ce qu’il faut pour donner envie de lire la suite.

Au début, je dois avouer avoir eu un peu de mal avec la façon dont le livre était écrit: en effet, il faut savoir que les personnages s’adressent la parole entre eux. Je pense que cela m’a dérangée car je me suis sentie un peu déstabilisée car je n’ai pas l’habitude. Mais après quelques pages, tout est entré en ordre. Cela ne m’a pas du tout empêcher d’apprécier le roman.

L’histoire, elle est simple même si elle parait parfois compliqué: des ados et enfants fuient leurs foyers pour aller s’installer dans un lycée désaffecté de leur ville dans l’Ohio. La crise frappe le pays, et la vie à Cleveland devient dure, les familles déménagent, les quartiers deviennent malfamés… Les ados que l’ont va suivre sont tous issus de familles un peu compliquées: Anna, la personnage principale, entraîne ses frères jumeaux loin de leur père. Certains fuient la maltraitance, où d’autres se cherchent.

C’est notamment le cas d’Elijah. Elijah n’est pas comme toute la bande. C’est un personnage issu d’un milieu plutôt aisé. Il fuit l’université, et j’ai eu l’impression qu’il cherchait à se fuir lui-même. J’ai adoré son personnage, je me suis beaucoup identifiée à lui par moments. Les auteurs ont su comment l’exploiter, et je trouve que c’est le personnage le plus réussi du roman.
C’est le cas pour Anna également: Anna, c’est la « chef » du lycée, parce que c’est elle la plus âgée. Elle se donne un mal fou pour que la communauté vive le mieux possible, elle se tue à la tâche. Anna est une personnage très forte, mature, et qui réfléchit. Elle m’a beaucoup surprise parfois, j’ai été surprise de la voir agir tout le temps, avec sang froid. Les autres personnages sont aussi très attachants, même si ils sont secondaires, ils sont important dans l’histoire. L’évolution de chacun d’entre eux est notable, même si le roman peut paraître lent pour certains, j’ai adoré le rythme que les auteurs lui ont donné car cela permet vraiment de vivre avec la bande, de les voir grandir et changer.

« Home Sweet Home » porte vraiment bien son nom. J’ai été triste de quitter la maison à la fin de ce roman. De quitter Anna et Elijah et tous les autres. Je me suis sentie tellement bien à leur côté. Ce roman m’a beaucoup touchée, je ne saurais même pas expliquer pourquoi. J’ai adoré la dimension que les auteurs lui ont donné: j’ai trouvé ce roman très poétique par moments. Les descriptions sont très bien dosées, il a tout juste ce qu’il faut pour ne pas que cela nous ennuie.

Voilà, comme vous avez pu le deviner, ce fut un super coup de cœur. J’ai adoré ma lecture, et je ne sais pas vraiment comment lui rendre justice aujourd’hui. Ma chronique est un peu brouillon, et je n’arrivais pas vraiment à remettre mes idées en ordre. Je suis encore très triste d’avoir quitté les personnages et la maison et j’espère de tout mon cœur que vous, vous viendrez passer un peu de temps avec eux et que vous les apprécierez autant que je l’ai fait!

« Ce qui me foutait vraiment la trouille, c’était partir à ta découverte. Jusqu’à présent, tu avais réussi à garder ton passé aussi secret que ces longues galeries souterraines mais, enfin, j’avais trouvé une porte d’entrée. »

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« On est en Amérique, terre des éternels optimistes où rien n’est plus beau qu’une deuxième chance, même si c’est la cinquième. »

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hauleu

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