C H R O N I Q U E
❝ Par le feu ❞
Will Hill

I N F O R M A T I O N S
Date de publication : 6 mars 2019
Maison d’édition : Casterman
Genre : Jeune adulte, contemporain
Nombre de pages : 480
Tome : One shot
Prix : 16,90€
R É S U M É
Avant, elle vivait derrière la clôture. Elle n’avait pas le droit de quitter la Base. Ni de parler à qui que ce soit. Parce que Père John contrôlait tout et qu’il établissait des règles. Lui désobéir pouvait avoir des conséquences terribles. Puis il y a eu les mensonges de Père John. Puis il y a eu le feu…
M O N A V I S
Par le feu, c’est quoi ? (avant d’être un livre que j’ai mis beaucoup trop de temps à sortir de ma bibliothèque… objectif : arrêter de dire ça à chaque chronique). C’est l’histoire bouleversante de la vie d’une adolescente brisée, que l’on découvre à travers deux temporalités : le passé, et le présent. Dans le présent, on retrouve Moonbeam (petit détail, mais j’aime énormément son prénom) qui tente de se reconstruire. Dans le passé, on découvre toute sa vie au sein d’une secte, où elle a grandi et évolué. Par le feu, c’est avant tout une lecture qui ne vous laissera pas indemne, et qui vous arrachera sûrement une petite larme…
J’ai commencé ce roman avec BEAUCOUP d’attentes, je ne vais pas vous mentir, ça fait maintenant 2 ans que je le vois passer sur la blogosphère, que je vois des tas d’avis élogieux, alors j’en attendais énormément. Ce que j’aime le plus dans la lecture c’est pouvoir ressentir toutes les émotions sans avoir une image toute faite devant mes yeux . Je vous en ai parlé dans ma chronique de Nous les menteurs , je trouve ça très dur de mettre en place une ambiance particulière uniquement avec des mots. Will Hill a manié sa plume à la perfection pour installer une ambiance bouleversante (c’est le maître mot de cette chronique). Et j’avoue que quand on se rappelle que cette histoire est inspirée de faits réels, la pilule est très dure à avaler et on a du mal à totalement s’en remettre. J’ai été triste, et surtout très en colère.
En étant plongée dans ce roman, j’ai pu essayer de me mettre à la place de Moonbeam. Bien évidemment, c’est compliqué de se mettre entièrement dans sa peau, et de vivre ne serait-ce qu’un quart de ce qu’elle a vécu à travers elle. On parle d’une jeune femme meurtrie, une survivante qui a vécu des choses qu’aucune personne ne devrait avoir à subir. J’avais vraiment envie de lui apporter mon aide et je tournais les pages dans l’espoir que tout aille mieux pour elle.
Personnellement, le sujet des sectes m’a toujours beaucoup « intéressée » (je ne sais pas si on peut vraiment utiliser ce mot dans ce contexte), j’ai toujours voulu chercher à comprendre la complexité de celui-ci, sans vraiment savoir vers quoi me tourner. Et à travers ce roman jeune adulte, qui m’a mis face à une jeune fille qui a seulement 3 ans de moins que moi, et qui nous parle de toute sa vie, j’ai un peu plus compris. Concrètement, Moonbeam est incroyable. Un de mes personnages préférés, sans aucune hésitation.
Alors je vais encore vous parler de ma panne de lecture, vous devez en avoir sérieusement marre que j’en parle à chaque article, mais croyez-moi, elle m’énerve beaucoup aussi, en plus elle me fait presque passer à côté de ce genre de pépites !
Mais bonne nouvelle : c’est le livre qui m’a officiellement débloquée de cette panne (ENFIN), parce qu’une fois que j’étais rentrée dedans, je ne pouvais plus m’arrêter de tourner les pages. Et une fois que c’était fini, je continuais d’y penser et d’en parler.
Je vous recommande totalement ce roman si vous vous sentez capable de le lire. Je vous préviens tout de même que des sujets très durs y sont abordés, et ne sont pas accessibles à tout le monde. Alors si c’est trop dur pour vous, ne le lisez pas, prenez soin de vous. Mais si vous pensez pouvoir supporter ces sujets, foncez. Vous ne regretterez pas.
C I T A T I O N S
« Les lieux ne sont que des lieux. Ce sont les gens qui leur donnent de la profondeur. »
*
« J’aime à penser qu’il existe une justice en ce monde. Ça peut paraître naïf, d’autant que j’ai vu des tas de preuves horribles du contraire au cours de ma carrière. Mais je dors mieux la nuit si je parviens à me convaincre qu’un jour ou l’autre, chacun écope de ce qu’il mérite. »