Chronique #158: Nos éclats de miroir – Florence Hinckel | Hailey

❝ Nos éclats de miroir 

Florence Hinckel

Date de publication: 17 janvier 2019

Maison d’édition: Nathan

Genre: Young adult, roman épistolaire

Nombre de pages: 168

Tome: 1/1

Prix: 14,95€

Je m’appelle Cléo, et j’aurai bientôt 15 ans, 1 mois et 20 jours. Cette date est importante pour moi, car c’est à cet âge-là que tu es morte, Anne Frank. Tu es mon écrivaine préférée ! Alors j’ai décidé de m’adresser à toi dans ce nouveau carnet. Je vais te raconter ce qui m’interroge, me fait rire ou me bouleverse. Toutes ces choses que je n’oserais jamais dire à voix haute : le voile devant les yeux de ma mère ; ma meilleure et parfois cruelle amie Bérénice ; ma grande sœur, si forte et déterminée ; Dimitri, mon amour d’enfance perdu de vue ; la complexité du monde. Mais aussi mon reflet, si mouvant qu’il m’échappe… ou parfois se brise.
Je vais te parler de nos éclats de miroirs.
Les tiens, les miens, les leurs. 

Ce petit roman me tentait beaucoup depuis sa sortie, et je suis très contente d’avoir pu trouver les épreuves nos corrigées dans une association caritative pour un euro.
Je me suis lancée directement dans ma lecture et je l’ai lu d’un trait, j’étais incapable de m’arrêter.

Après beaucoup d’avis mitigés (voire négatifs) je ne pensais pas que ce roman me plairait autant mais finalement… Il faut toujours se faire sa propre opinion! Il a été pour moi un sacrée coup de cœur.

Commençons par le commencement. Cléo, une adolescente de 15 ans, écrit des lettres à Anne Frank, une petite fille déportée lors de la seconde guerre mondiale. Elle lui écrit des lettres à la même manière d’Anne Frank (cf. « Le Journal d’Anne Frank »), et c’est très très touchant.

Cléo est un personnage très attachant, j’ai beaucoup aimé la suivre durant cette courte période de sa vie et je me suis beaucoup reconnue en elle. La manière dont elle s’exprime, dont elle voit les choses… Tout est beau chez elle et dans ce qu’elle raconte.

À travers les lettres, Cléo nous en apprend beaucoup sur elle, mais également sur sa situation familiale: sa mère qui est victime de dépression suite à la mort de son mari et ainsi de sa grande sœur, Mélodie qui tente de gérer la situation comme elle peut malgré son jeune âge également.

C’est très attendrissant. La manière dont l’auteure écrit est vraiment belle, et j’ai relevé beaucoup de citations. Je trouve que la dépression, l’amour et le « blues » du quotidien sont vraiment bien mis en avant, sans en rajouter des tonnes. C’est une lecture très douce qui m’a également beaucoup émue. La plume de Florence Hinckle est vraiment très légère et poétique, et comme dit précédemment, ce livre a été un coup de cœur.

Si vous souhaitez le lire, foncez. Je ne sais pas trop comment poser les mots justes sur ce roman car ma lecture m’a bouleversée. Ce livre est beaucoup plus profond qu’il n’y parait aux premiers abords.

« Je me sens tour à tour affreuse et sublime. Probable que tous les miroirs mentaient, mentent, mentiront. »

*

« On ne se souvenait plus pourquoi on courrait. Mais on savait pourquoi on était ensemble. »

*

« Un jour, elle n’est pas venue en cours. On a appris qu’elle était à l’hôpital. Elle avait sauté de je ne sais pas où, on ne l’a jamais su, des rumeurs courraient : du toit terrasse de son immeuble, de sa fenêtre, etc. Elle s’en est sortie, mais on ne l’a plus jamais revue. Disparue. Elle a presque réussi la fugue ultime. »

*

« C’est une souffrance qui ressemble à l’amour, ou bien c’est de l’amour qui ressemble à de la souffrance. »

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hauleu

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